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une chanson de Barbara ...
 

L'amoureuse

(Barbara/Barbara)
interprété par Barbara

Barbara
Barbara (1930-1997)

Celle qui tendait les bras,
Celle qui aimait si fort,
Mais qui ne le savait pas,
Qu'aimer encore et encore,
Ca vous brûle, ça vous damne,
Celle-là qui, les yeux clairs,
Marchait les bras grands ouverts,
Et qui voulait tout donner,
Et tout prendre,
Celle-là s'en est allée,
Le coeur, d'amour, éclaté,
Les bras fourbus de se tendre,
Et d'attendre,

Fut-elle innoncence,
Fut-elle démence,
Qui donc le saura jamais,
Qui donc le saura jamais ?

Elle jouait, toute enfant,
Déjà, d'attraper le vent,
Dedans ses bras frêles,
Mais elle ne retenait rien,
Le vent, ça va et ça vient,
Et c'est infidèle,
Elle découvrit la mer,
La garce lui fit son oeil vert,
En robe d'écume,
Elle se jeta dedans,
Ses cheveux blonds s'emmêlant,
Aux reflets de lune,
Puis elle voulut aussi,
Voler un morceau de nuit,
Qu'elle pensait, éblouie,
Tenir tout contre elle,
Mais revint le coeur chagrin,
L'eau ça vous glisse des mains,
Et c'est infidèle,

Fut-elle innoncence,
Fut-elle démence,
Qui donc le saura jamais,
Qui donc le saura jamais ?

On a crié "c'est assez,
De vouloir t'écarteler,
A donner, à prendre,
A vouloir donner ton sang,
A te brûler tant et tant,
Tu deviendras cendre",
Elle ne répondait rien,
Elle espérait quand soudain,
On se le rappelle,
Comme l'hiver était venu,
Un homme lui est apparu,
Qui marchait vers elle,
Elle lui ouvrit les bras,
Et l'homme s'y réchauffa,
La caressa tant et tant,
Qu'elle en devint belle,
Ce fut, la nuit et le jour,
Le temps des chaudes amours,
Et l'homme restait toujours,
Il était fidèle,

Fut-elle innoncence,
Fut-elle démence,
Qui donc le saura jamais,
Qui donc le saura jamais ?

Puis l'hiver a disparu,
Les oiseaux sont revenus,
Il a dit "écoute,
J'entends les arbres craquer,
La forêt s'est réveillée,
Je reprends ma route,"
Aors, elle tendit le bras,
Ce fut la dernière fois,
Et le couteau se planta,
Dedans l'infidèle,
Puis calme, elle se coucha,
C'est ainsi qu'on la trouva,
Morte, dans le petit jour,
D'avoir trop aimé d'amour,

Fut-elle innoncence,
Fut-elle démence,
Qui donc le saura jamais,
Qui donc le saura jamais ?
Fut-elle innoncence,
Fut-elle démence,
Elle est morte désormais,
Nul ne le saura jamais,
Elle est morte au petit jour,
D'avoir trop aimé d'amour...


maison/home   Catherine Lamy-Bergot,
Dernière modification : 24 février 2003
Last modification : February, 24th, 2003
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