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une chanson écrite par Anne Sylvestre ...
 

Mariette et François

(A. Sylvestre/A. Sylvestre)
interprété par Anne Sylvestre

Anne Sylvestre
Anne Sylvestre (19..-)

Après que soit passée la fête,
Après dix années révolues,
François a dit à Mariette :
«Je crois que tu ne m'aimes plus !
Je n'entends plus sonner ton rire !
Tu ne m'attends plus comme avant...
Tu n'as plus grand chose à me dire !
Tu lis chaque soir trop longtemps..»

Sûr que ce n'est pas la fête,
Mariette, Mariette,
Sûr que ce n'est pas la fête,
La vie avec moi...
Crois-tu donc qu'il soit facile ?
Ne fais pas l'imbécile !
Crois-tu donc qu'il soit facile, François,
D'avoir Mariette chez soi ?

«Depuis longtemps», dit Mariette,
Longtemps, tu ne m'as regardée !
Dix ans après notre cueillette,
Tu t'endors de l'autre côté !
Fatiguée par les escarmouches,
J'ai préféré ne plus lutter...
Et si je n'ouvre pas la bouche
C'est pour te laisser ta fierté !

Sûr que ce n'est pas la fête,
Mariette, Mariette,
Sûr que ce n'est pas la fête,
La vie avec moi...
Crois-tu donc qu'il soit facile ?
Ne fais pas l'imbécile !
Crois-tu donc qu'il soit facile, François,
D'avoir Mariette chez soi ?

Mais je t'ai donné, Mariette,
Toute la force de mes bras !
J'ai travaillé comme une bête,
Mariette, c'était pour toi !
Le François que je me rappelle,
N'était pas ce tâcheron-là  !
II avait des mains d'hirondelle,
II savait me parler tout bas...

Sûr que ce n'est pas la fête,
Mariette, Mariette,
Sûr que ce n'est pas la fête,
La vie avec moi...
Crois-tu donc qu'il soit facile ?
Ne fais pas l'imbécile !
Crois-tu donc qu'il soit facile, François,
D'avoir Mariette chez soi ?

Mariette, dans ma mémoire,
Avait des reveils lumineux !
Son rire, au soleil venait boire,
Le vent dansait dans ses cheveux !
Jour après jour la vie nous use ,
Nous pousse chacun d'un côté !
François, déjà ça ne m'amuse,
Plus beaucoup de me réveiller...

Sûr que ce n'est pas la fête,
Mariette, Mariette,
Sûr que ce n'est pas la fête,
La vie avec moi...
Crois-tu donc qu'il soit facile ?
Ne fais pas l'imbécile !
Crois-tu donc qu'il soit facile, François,
D'avoir Mariette chez soi ?

II vient tant de gens par la porte,
Se réchauffer à votre feu !
C'est pas que la flamme soit morte,
C'est qu'ils en ont laissé bien peu...
II vient tant de gens qui vous blessent,
Et qui vous mangent votre temps !
Que s'effiloche la tendresse,
Que s'indiffèrent les amants..

Sûr que ce n'est pas la fête,
Mariette, Mariette,
Sûr que ce n'est pas la fête,
La vie avec moi...
Crois-tu donc qu'il soit facile ?
Ne fais pas l'imbécile !
Crois-tu donc qu'il soit facile, François,
D'avoir Mariette chez soi ?

Regarde-moi ! J'ai les yeux tendres !
Je m'appelle Mariette, et toi ?
Moi, je n'en pouvais plus d'attendre !
Je m'appelle toujours François !
Nous fermerons un peu la porte,
Nous mettrons du bois sur le feu,
Et si la flamme n'est pas morte,
Fera bien assez chaud pour deux !

Même si ce n'est pas la fête,
Mariette, Mariette,
Même si ce n'est pas la fête,
La vie avec moi...
Méme si ce n'est pas facile,
Ne fais pas l'imbécile !
Même si ce n'est pas facile, François
D'avoir Mariette chez soi !


maison/home   Catherine Lamy-Bergot,
Dernière modification : 2 mai 2004
Last modification : May 2nd, 2004
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