Tosca


Portrait

Giacomo Puccini (1858-1924)

 

Drame en trois actes (1900)

Musique
Giacomo Puccini
Livret
Giuseppe Giacosa et Luigi Illica (d'après Carlo Gozzi)

Personnages

Floria Tosca (soprano)
Mario Cavaradossi (ténor)
Baron Scarpia (baryton)
Cesare Angelotti
Spoletta
Le sacristain
Sciarrone
Un soldat

Argument

ACTE I
La scène représente l'église de Sant'Andrea della Valle à Rome, avec à gauche, un échafaudage qui permet à Mario Cavaradossi de travailler sur une peinture bâchée, à droite la chapelle Attavanti, et dans un coin une statue de la Vierge. Cesare Angelotti, ancien consul de l'éphémère république de Rome, prisonnier politique venant de s'échapper du Castel Sant'Angelo, entre en titubant. Il trouve rapidement la clef de la chapelle de sa famille, cachée là par sa soeur la Marquise Attavanti et se cache dedans au moment où entre le sacristain, tout étonné de ne pas trouver Cavaradossi en plein travail. Le sacristain est tout étonné de voir que le panier-repas du peintre n'a pas été touché lorsque l'angélus sonne. Le sacristain s'agenouille pour prier.
Mario entre alors et se prépare à travailler sur son tableau, une Marie-Madeleine aux yeux bleus et aux cheveux blonds dont le sacristain reconnaît le visage comme étant celui d'une dame qui est venue prier récemment. Mario confirme et compare la dame du portrait à un médaillon de sa bien-aimée Floria Tosca. Puis le sacristain, plus matériel, demande à Cavaradossi s'il a l'intention de manger ou si il pourra profiter du panier. Mario lui promet les victuailles puis commence à travailler alors que le sacristain sort en lui rappelant de fermer à clef la porte de l'église. Pendant que Mario peint, Angelotti sort de la chapelle, croyant la voie libre, et se retrouve tout surpris devant Mario qui reconnaît bien vite le consul de feue la république romaine et offre en conséquence de l'aider. On entend alors la voix de Tosca, cantatrice amante de Mario, à l'extérieur de l'église qui demande à entrer. La sachant jalouse et encline à trop parler, Mario demande à Angelotti de se cacher de nouveau dans la chapelle et lui donne le panier de victuailles pour qu'il se restaure.
Mario ouvre enfin la porte à Tosca, qui est persuadée qu'il parlait à une autre femme. Préoccuppé par Angelotti, Mario s'efforce néanmoins de convaincre Tosca de son erreur et accepte le rendez-vous que la chanteuse lui propose un rendez-vous pour le soir-même. Au moment de partir, Tosca voit le tableau que Mario est en train de peindre et ses doutes lui reviennent, car elle y reconnait l'Attavanti ! Elle accepte de partir lorsque Mario lui promet de changer les yeux bleus en noir.
Angelotti sort de la chapelle, déguisé en femme grâce aux vêtements laissés par sa soeur (ce qui explique les fréquents séjours de la marquise dans l'église) et Mario lui indique un chemin pour se rendre dans sa villa, où il pourra se cacher dans un recoin secret dans le puits du jardin. C'est alors qu'un coup de canon avertit toute la Ville qu'un prisonnier s'est échappé du Castel Sant'Angelo (château Saint-Ange) et que Mario se décide d'accompagner Angelotti de peur que les sbires du chef de la police Scarpia ne le trouvent.
Après leur départ, le sacristain rentre en courant dans l'Église pour annoncer la défaite de Napoléon au peintre, mais se console de son absence avec les enfants de choeur à l'idée de cette victoire et de la fête qui aura lieu le soir même au palais Farnese, à l'occasion de laquelle Floria Tosca chantera une nouvelle cantate. L'arrivée soudaine du baron Scarpia et de ses hommes calme l'excitation de tous, surtout lorsque Scarpia découvre la chapelle Attavanti ouverte, y trouve le panier de victuailles vide du peintre, un éventail aux armes de la marquise Attavanti et reconnait dans le portrait inachevé la même marquise. Scarpia a assemblé les éléments lorsque Tosca rentre dans l'église : elle est venue annoncer à Mario qu'elle ne pourra être à leur rendez-vous le soir, devant rester à la fête royale et y chanter. Elle tombe alors dans les filets de Scarpia, qui sous-entend en lui montrant l'éventail et le portrait que si la marquise venait si souvent dans cette église, ce n'était sans doute pas pour y prier... Furieuse et désespérée, Tosca s'enfuit en courant vers la villa de Mario, décidée à y surprendre les amants, sans se rendre compte que les sbires de Scarpia sont sur ses pas. Pendant ce temps, les fidèles assemblés entonnent un Te Deum en remerciement de la victoire pendant que Scarpia se réjouit de l'utilisation qu'il compte faire de la jalousie de Tosca.

ACTE II
La scène représente les appartements de Scarpia au Palais Farnese. Le baron y est seul, devant la table mise pour son souper. Par une fenêtre ouverte, on entend un orchestre jouer une gavotte, mais la représentation principale n'a pas encore commencé, car Tosca n'est pas encore arrivée au palais. Scarpia prépare alors un mot pour Tosca, lui demandant de venir le rejoindre après son tour de chant. Il imagine déjà sa bonne fortune, lorsqu'un de ses hommes vient l'avertir qu'ils n'ont pu trouver Angelotti, mais ont néanmoins arrêté Mario.
Par la fenêtre ouverte on entend Tosca commencer à chanter, et Scarpia demande alors que Mario lui soit amené pour être interrogé. Bien sûr, Mario prétend ne rien savoir sur l'homme évadé du chateau Saint-Ange l'aaprès-midi même. Tosca arrive à ce moment, tout surprise de trouver Mario chez Scarpia, et se met à trembler lorsqu'il lui explique en aparté que si elle parle de ce qu'elle a vu à la villa, elle le condamne à mort. Scarpia envoie alors Mario dans la pièce à côté pour être "interrogé" pendant qu'il questionnne Tosca, qui imperturbable répond qu'elle a trouvé son amant seul dans sa villa. Apprenant d'autre part que Mario s'obstine à tout nier, Scarpia demande à ses hommes d'insister, torturant Tosca avec les cris de son amant pendant qu'il lui affirme que révéler la vérité est la seule façon de le sauver. La torture s'arrête alors pour un moment, et l'on entend Mario rappeler à Tosca de ne rien dire, mais à la reprise de la torture, cette dernière s'effondre et révèle la cachette secrète, délivrant ainsi Mario de la torture.
Mario est ramené devant Scarpia et demande à Tosca si elle a parlé. Elle lui affirme que non mais Scarpia ordonne alors à voie haute d'aller fouiller dans le puits du jardin de la villa de Mario, et celui-ci s'indigne de la duplicité de sa maîtresse. Arrive alors un agent de Scarpia qui lui annonce que c'est en fait napoléon qui a remporté la victoire à Marengo. Mario chante alors sa joie et sa foi en la délivrance à un Scarpia furieux qui le fait emmener au château Saint-Ange pour qu'il y soit exécuté.
Tosca supplie le baron d'épargner son amant, et il lui répond que cela dépend uniquement de son bon vouloir à elle : qu'elle se donne à lui et Mario sera libre ! Après avoir tenté de l'appitoyer, Tosca comprend que rien ne fera entendre raison à Scarpia et accepte son marché. Il lui explique cependant qu'il ne peut annuler ouvertement la sentence de Mario, mais doit faire simuler une exécution, après laquelle elle se verra donner le corps de Mario et pourra fuir grâce au laisser-passer pour "Floria Tosca et le chevalier l'accompagnant" qu'il lui fournira. Tosca accepte tout et Scarpia rédige les différents messages. En fait, les deux protagonistes ont tous deux l'intention d'obtenir ce qu'ils veulent sans en payer le prix accordé : Tosca voit dans le couteau de la table du souper sa porte de sortie alors que Scarpia a ordonné à son aide-de-camp que l'exécution de Mario se passe comme l'exécution précédente (c'est-à-dire normalement).
Alors que Scarpia s'approche d'elle avec le laisser-passer, Tosca le poignarde en pleine poitrine. Il tombe en appelant faiblement à l'aide pendant que Tosca cherche fébrilement le laisser-passer sur la table avant de le trouver dans les mains du baron. Elle sort alors de la pièce après avoir disposé un candélabre de chaque côté de la tête de Scarpia et un crucifix sur sa poitrine.

ACTE III
La scène représente les rempart du château Saint-Ange au petit matin. Au loin, on entend les clochettes des moutons et la voix d'un petit berger qui passe. Des soldats amènent Mario sur les remparts, puis s'éloignent alors qu'il refuse de voir un prêtre mais demande à écrire un mot à celle qu'il aime. Le visage enfoui dans ses mains, Mario ne voit pas entrer son amante et elle le serre dans ses bras avant de lui montrer le laisser-passer et de lui expliquer la machination montée avec feu Scarpia. Le peintre s'étonne de la générosité inattendue du baron, et Tosca doit lui expliquer qu'elle l'a tué plutôt que d'accepter ses odieuses avances. Mario est boulversé en apprenant que sa douce Tosca a tué pour lui. Elle lui rappelle le rôle qu'il doit jouer, et qu'il doit bien tomber en entendant la détonation.
Lorsque 4h sonnent, le peloton d'exécution s'avance et les amants se séparent. Adossé au poteau, Mario refuse un bandeau pour ses yeux et après les coups de fusil, Tosca admire sa chute bien imitée. Hélàs, après avoir attendu le départ de tous les soldats pour s'approcher du corps de son amant, elle découvre avec horreur qu'il est mort. Avant qu'elle n'ait le temps de réagir pleinement devant cette tragédie, Tosca entend alors des voix au loin qui annoncent le meurtre de Scarpia et l'en accusent. Elles crient qu'elle paiera chèrement la vie de Scarpia. "Avec la mienne", répond-elle en montant sur le parapet et en se jetant dans le vide pour y trouver la mort.


maison/home   Catherine Lamy-Bergot,
Dernière modification : 25 janvier 2004
Last modification : January, 25th 2004
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