Turandot


Portrait

Giacomo Puccini (1858-1924)

 

Drame lyrique en trois actes et cinq tableaux (1926)

Musique
Giacomo Puccini
Livret
Giuseppe Adami, Renato Simoni (d'après Carlo Gozzi)

Personnages

Turandot (soprano)
Altoum (ténor)
Timur (basse)
Liù (soprano)
Calaf (ténor)
Ping (baryton)
Pang (ténor)
Pong (ténor)
Un mandarin (baryton)

Argument

ACTE I
Devant le Palais impérial de Pékin, un mandarin lit à la foule une proclamation : tout prince demandant la main de la Princesse Turandot devra résoudre trois énigmes. S'il échoue à l'une d'entre elle, il sera immédiatement exécuté. Le dernier prétendant ayant risqué sa vie pour la main de Turandot, le Prince de Perse, va être mis à mort au lever de la lune, sous les cris d'encouragement de la foule. Au milieu de cette même foule, une jeune esclave, Liù, est agenouillée auprès de son vieux maître tombé lors de la bousculade. S'approche un beau jeune homme, Calaf, qui reconnaît dans le vieillard son père, Timur, Roi de Tanarie vaincu. Lorsque Timur révèle que seule Liù lui est restée fidèle, Calaf lui demande pourquoi; elle répond que c'est parce que Calaf lui avait souri, un jour. Le ciel s'assombrit, la foule demande de nouveau du sang, jusqu'à l'apparition de la lune, accueillie dans un silence effrayé. C'est à ce moment que les spectateurs, émus par le triste destin du Prince de Perse prient leur maîtresse, cachée dans le palais, de l'épargner. Calaf se joint à eux pour réclamer la présence - et alors Turandot sort sur son balcon et, d'un geste méprisant, fait signe de poursuivre l'exécution. La foule se prosterne alors que Turandot se retire. On entend le cri du mourant dans le lointain et Calaf se dirige vers le gong que tout nouveau prétendant doit faire résonner. Soudain, les trois ministres de Turandot, Ping, Pang et Pong paraissent pour le dissuader. Lorsque Timur et Liù en larmes le supplient aussi de réfléchir, Calaf s'efforce de les réconforter; leurs prières deviennent plus insistantes, mais il frappe le gong fatidique et appelle Turandot par son nom (deuxième élément de la présentation du prétendant après le coup de gong).

ACTE II
Dans un pavillon du palais, Ping, Pang et Pong déplorent la soif de sang de Turandot, et prient pour que l'amour triomphe bientôt de son coeur de glace et que la paix revienne. La populace bruyante afflue pour écouter Turandot questionner le nouveau prétendant et les ministres sont rappelés à la dure réalité. Devant le palais, le vieil Empereur, assis sur son trône, prie en vain Calaf de renoncer à sa demande. Annoncée par un choeur d'enfants, Turandot entre et explique son attitude : elle raconte comment sa belle ancêtre, la Princesse Lou-Ling a été brutalement assassinée par un prince conquérant; pour la venger, Turandot a décidé qu'aucun homme ne la possédera jamais. Elle pose alors sa première question : "Qu'est-ce qui naît chaque nuit et meurt à chaque aurore?" "L'espoir" répond correctement Calaf. Déconcertée, Turandot poursuit : "Qu'est-ce qui a des étincelles rouges et qui est chaud comme une flamme, mais n'est pas du feu?" "Le sang," répond Calaf après un instant de silence. Visiblement démontée, Turandot présente sa troisième devinette : "Qu'est-ce qui est comme la glace, mais brûle?" Après un silence tendu, Calaf crie triomphalement : "Turandot !" La foule rend grâce et la princesse prie son père de ne pas la donner à cet étranger, mais sans succès. Calaf, généreusement, présente à Turandot sa propre devinette : si elle peut connaître son nom avant l'aube, il lui sacrifiera sa vie. Turandot accepte et la foule répète ses louanges de l'Empereur.

ACTE III
Dans les jardins du palais, Calaf entend une proclamation : sous peine de mort, personne à Pékin n'a le droit de dormir tant que Turandot n'aura pas appris le nom de l'étranger. Pendant ce temps, Calaf rêve au bonheur qui l'attend tandis que Ping, Pang et Pong essaient sans succès de l'acheter pourqu'il renonce à sa demande. La foule le menace avec des épées nues pour apprendre son nom et des soldats entraînent Liù et Timur; horrifié, Calaf essaie de convaincre la foule que ni l'un ni l'autre ne connaissent son secret. Lorsque Turandot paraît et ordonne à Timur, étourdi, de parler, Liù s'écrie qu'elle seule connaît la véritable identité de Calaf, mais ne la révèlera jamais. Sous la torture, elle garde le silence, impressionnant Turandot qui lui demande quel est son secret. "L'amour", répond la jeune fille. La princesse fait signe aux soldats d'intensifier la torture et plutôt que de céder, Liù saisit l'épée d'un des gardes et se tue. La foule, émue, suit sa procession funèbre, laissant Turandot, seule et voilée, face à Calaf qui, enfin, lui arrache son voile et l'embrasse fougueusement. Ressentant de l'émotion pour la première fois, Turandot pleure. Le prince, sûr de sa victoire, révèle son identité. La foule acclame l'Empereur et Turandot s'approche triomphalement de son trône, annonçant le nom de l'étranger : c'est l'Amour. Calaf se précipite pour l'embrasser et la Cour salue le pouvoir de l'amour et de la vie.


maison/home   Catherine Lamy-Bergot,
Dernière modification : 25 janvier 2004
Last modification : January, 25th 2004
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